Gestion et productivité

Contraindre mon client à payer l’argent qu’il me doit : la solution

Par Philippe , le 10 octobre 2022 - 5 minutes de lecture
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Voilà maintenant plusieurs semaines que vous attendez le paiement d’une facture de la part de votre client. Malgré les multiples relances, celui-ci fait l’autruche et refuse obstinément de vous répondre. Une telle situation peut très vite devenir handicapante, en particulier lorsque vous avez de nombreuses charges à payer. Dans ce cas, quelles sont les solutions efficaces qui s’offrent à vous ?

La réalité des refus de paiement

Si un client refuse de payer l’argent qu’il vous doit, sachez que vous n’êtes pas un cas isolé. Comme vous, un grand nombre de professionnels traversent cette mauvaise passe tout en espérant le retour de jours meilleurs. La France compte chaque année une moyenne de 56 milliards d’euros d’impayés. Parmi eux, seuls 2 milliards d’euros sont récupérés par les entreprises, ce qui cause la faillite d’une société sur quatre. Ce constat nous montre l’importance d’une bonne gestion de client. Le but étant d’atteindre un roulement équitable en matière de service avant versement. Autrement dit, en se tenant sur un juste milieu entre grande sévérité et laxisme concernant les demandes de paiement.

Concrètement, que faire si un client refuse de payer une facture ?

Dans un premier temps, il est primordial de ne pas laisser le mauvais soupçon et la frustration submerger votre esprit. S’il est question d’un client constamment sur messagerie, faites preuve de « self control ». Qui sait, peut-être s’est-il fait dérober la totalité de son matériel professionnel, ou peut-être se trouve-t-il en ce moment même à l’hôpital ? Toutefois, ne soyez pas trop imaginatif non plus, car vous avez travaillé pour mériter cet argent, vous devez donc le récupérer ! Mais rien ne sert d’en venir précipitamment aux grandes menaces, au contraire, adoptez une approche modérée à l’aide d’un accord à l’amiable par exemple.

Ici, l’aide d’un logiciel comme gedly.fr peut s’avérer intéressante pour votre entreprise, tant sur le plan prévisionnel que sur le plan économique en matière de temps. Et pour cause : les autoentrepreneurs n’ont pas forcément le temps de rédiger des lettres de relance toutes les semaines. En parallèle, garder un bon contact avec ses clients permet d’éviter certaines déconvenues. Si malgré tout, vous ne recevez aucun signe de vie du client ou que celui-ci refuse catégoriquement de vous payer, il se peut qu’une procédure judiciaire le contraigne à vous verser les sous qu’il vous doit. Dans cette dernière perspective, le requérant devra réunir tous les justificatifs et toutes les preuves liés à sa demande avant de les transmettre à la juridiction en charge. Quelques semaines plus tard, les deux parties seront convoquées à une audience. Sachez que vos preuves sont primordiales pour votre défense, ce sont d’ailleurs elles qui feront pencher la balance de votre côté. Dans le meilleur scénario, la somme tant attendue vous sera restituée en plus d’éventuels frais de dédommagement.

Comment éviter les impayés ?

Ne pas signer de contrat avec n’importe qui

Se prémunir d’un risque financier passe notamment par la pêche aux informations concernant votre futur client. On dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Ce dicton fait état de l’importance quant à la nécessité de connaître une personne ou une entreprise avant de s’engager avec elle. Par cela, on entend évaluer le risque lié à sa solvabilité. Un autre dicton, un peu plus long cette fois-ci, nous rapporte le fait suivant : « Il y a une certaine volupté à se laisser couler dans le désastre : quand il n’y a presque plus rien à perdre, autant tout perdre ».  En d’autres termes, méfiez-vous des personnes qui foncent droit vers un précipice. Le score d’aide à la décision de certains outils calculateurs de solvabilité (uniquement s’agissant des entreprises) se base sur plusieurs informations majeures, notamment : les paiements et contentieux en cours, les données légales sur l’historique de l’entreprise, sa conjoncture économique, ses bilans, etc.

Rédiger avec attention ses CGV (Conditions Générales de Ventes)

L’élément clé d’anticipation réside dans la rédaction de CGV claires et précises aux yeux du client. Ces conditions lui annoncent d’une part la couleur sur votre mode de fonctionnement, et constituent d’autre part une preuve pour vous et contre le signataire si les choses venaient à s’envenimer. Il est donc préférable de faire signer ce document à vos clients avant de passer à l’étape suivante. Les clients qui prendront le temps de lire les CGV pourront, avant de signer, entamer des négociations sur les objectifs du contrat qui vous lient.

Les CGV mentionnent également les risques auxquels le client s’expose s’il refuse de payer l’une de vos factures. Ainsi, sa signature rendra active l’acceptation de cette condition primordiale. Gardez en tête qu’un refus de signer rend caduque la collaboration. Inutile de donner de votre temps à des professionnels ou particuliers qui risquent de vous en faire perdre. La règle ici est de ne traiter qu’avec des clients qualitatifs, et ce, même s’il n’en reste que très peu au final. Vous préservez ainsi votre santé financière et mentale des méfaits de la déception.

 

Philippe

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